Suite à l’amendement signé par 197 états à Kigali, les HFC intègrent le Protocole de Montréal. D’où la fin de leur utilisation dans le monde selon un calendrier défini en fonction du type de pays.
Qualifié d’historique, cet accord a été signé dans la nuit du 14 au 15 octobre à Kigali (Rwanda) à l’issue du 28e sommet des parties au Protocole de Montréal. Si les négociations avaient déjà bien avancé fin juillet à Vienne,restait principalement aux 197 états signataires à s’entendre sur le calendrier d’élimination des HFC en fonction de l’avancée économique des pays. Globalement, les pays se sont engagés à réduire les niveaux des HFC de 85 % d’ici à 2047.
Les HFC, responsables de l’effet de serre et dont les représentants les plus connus sont les R 404A, R134a, R407C ou encore R410A ne pourront donc plus être utilisés dans le monde d’ici à 2050. Durant ce laps de temps, cet arrêt pourrait permettre d’éviter des émissions de l’ordre de 72 milliards de tonnes équivalent CO2. Ce qui, selon des experts, serait susceptible d’éviter un réchauffement du climat de 0,5 °C d’ici à 2100. Soit ¼ de l’objectif de 2 °C prévu par l’accord de Paris sur le climat.
Avant de parvenir à l’amendement de Kigali, de nombreux pays en voie de développement ont souligné le problème de financement de ces mesures. Pour en alléger le poids, 16 pays dont les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et la France ainsi que des organismes privés ont promis une aide de 80 millions de dollars (71,5 millions d’euros).
Il est important de noter que l’amendement au Protocole de Montréal est un traité coercitif. En d’autres termes, les pays qui ne le respecteraient pas pourront se voir infliger des sanctions financières.
Un calendrier adapté selon trois groupes de pays.
- Le premier groupe dit des « pays développés » se sont engagés à réduire leur production et consommation de HFC de 10 % d'ici à 2019 par rapport aux niveaux de 2011-2013, pour atteindre 85 % d'ici à 2036. Ces pays comprennent notamment les Etats-Unis et la plupart des pays d’Europe.
- Un deuxième groupe constitué de pays "en voie de développement" ont décidé de geler leur production d’ici à 2024. Parmi eux la Chine et les pays africains. Ces pays devront atteindre une réduction de 10 % pour 2029 par rapport aux niveaux de 2020-2022 avant de parvenir à une élimination de 80 % d'ici à 2045.
- Le troisième groupe rassemble l’Inde, le Pakistan, l'Iran, l'Irak et les pays du Golfe. Il devra débuter le gel seulement en 2028. Une diminution de 10 % par rapport à la période 2024-2026 devant être atteinte pour 2032, puis de 85 % pour 2047.